GO FUCK YOURSELF.

 

 

Message envoyé à Jean Marie Songy le samedi 26 mai, après 6 mois de conversations téléphoniques, à raison de quelques heures chaque semaines.
 
 
"Résumé de la situation...

Le théâtre de rue va mourir par faute de vitalité.
Il va agoniser lentement sous perfusion d' argent public, qui se tarît.

Et toi jean amour, tu préfères te faire foutre à la porte par un conseil d'administration, plutôt que de faire du théâtre, de mourir debout.

Parce que oui, Aurillac est le symbole d'une époque, d'un mythe. La liberté était par là. Maintenant, elle même fait du théâtre... une simple fiction de liberté. 

Alors tu as le choix. Sois, tu écris le point final avec brio, sois tu laisses au prochain un beau tas de fables plus très crédibles.

Il est temps, pour la survie et la vie elle même du théâtre de rue, de finir cette phrase ; et malheureusement tu es le représentant, de cette époque épique.

En refusant de la terminer, tu refuses aux petits nouveaux d' en écrire une nouvelle. Tu refuses au théâtre de rue lui même la possibilité de ressusciter de son simulacre présent.

À la bonne heure jean amour. 
On t'a proposé de kidnapper une préfète ( c'était trop réel...).
On te propose maintenant de joindre à une orgie collective un sentiment de mort, de fin, parce que c'est en ces matins post chagrin que notre esprit veut de nouveau conquérir le monde de la vie. ( c'est pas assez combatif)

Alors nous te souhaitons un bon licenciement à l'amiable, et vive la mort du théâtre de rue !

Ps: même si c est pas nous qui te faisons passer l'arme à gauche, ce point final il faut le trouver.

Pps : on t' aime quand même.”
 
 
 
 
 
Le 3 août 2018, Jean Marie Songy, rend les armes. 

Il nous commandite une carte blanche pour le festival international de théâtre de rue d’Aurillac avec un budget de 10000 euros ; après 8 mois de propositions aussi variées qu' incongrues. Nous ne retiendront que la dernière ; qui consistait à truquer sa mort sur scène lors de l’ouverture du festival, certificat de décès à l’appui, et de laisser cette dernière édition se teinter d’hommages, d’homélies , de tristesses et de célébrations. 

Refusant sa mort et sa grandiose résurrection, et ce faisant une des pièces de théâtre les plus excitantes des dernières décennies, Jean Amour Songy abdique.
Il accepte une obole en guise de prime de licenciement et un enterrement au xanax par ces pairs, lors de cette dernière direction du festival.
 
Pendant la semaine dudit festival, boijeot.renauld continue la psychanalyse engagée avec Jean Amour, une séance chaque matin même lieu même heure. Il finira par admettre :” Pour la première fois, je ne comprend pas.”
(parlait il du monde qui l’entoure ou de notre travail, dans tout les cas Lacan aurait galoché Freud…)
 
Représentants de la provocante jeune génération, nous n'avons donc rien fait d’autre que manger de la truffade, se baigner à la gravière, faire une cure d’Arnaud Aymard (maître incontesté de l’absurde), et fanfaronner à tous les professionnels présents aux funérailles, notre jmenfoutisme élevé au rang de performance artistique questionnante et sensible... 

Bref, on n'a pas fait grand chose avec beaucoup d’argent public, et comme d’hab, on a dit que la vérité mais personne ne nous a cru.
Peut être ont-ils bien fait….

 

SONGY2018.
Août 2018 , 8 months, Aurillac, France.

 

Authors : boijeot. renauld.
Sponsor : Festival international de théatre de rue d'Aurillac.
Device : 3 brains,
2 mouths


 
Fact :To psycanalize the boss of the street theater.